Ce vendredi 10 avril 2020, c’est le Vendredi Saint. Cette date est variable, chaque année. Le Vendredi Saint se tient toujours deux jours avant Pâques.
Ce jour-là, les catholiques se rassemblent pour célébrer le Vendredi Saint, le jour qui marque la crucifixion et la mort de Jésus. … Il n’y a donc pas de Messe du Vendredi saint, car l’Église est en deuil et il n’y a pas de consécration ce jour-là.
Ce jour-là, ‘Église catholique préconise de jeûner (« privation substantielle de nourriture selon l’âge et les forces de chaque chrétien »). C’est le jour de la mort de Jésus-Christ, où l’Église demande aux chrétiens de « faire maigre », c’est-à-dire de s’abstenir d’aliments riches tels que la viande, l’alcool, ainsi que, selon les époques ou les lieux, les laitages ou les œufs, en mémoire du sacrifice de Jésus.
Trahi par son disciple Judas, le Christ est arrêté. Il est accusé de semer le désordre par ses enseignements et surtout d’usurper le titre de Messie, c’est-à-dire de Fils de Dieu envoyé pour sauver les hommes.
Interrogé par Ponce Pilate (gouverneur romain de la région), flagellé par les soldats, il est condamné à être cloué sur une croix (supplice alors réservé aux criminels).
Chargé de la croix, le Christ gravit la colline du Golgotha (littéralement « Mont du crâne », autrement appelé « Calvaire ») et tombe plusieurs fois d’épuisement. Crucifié, Il expire au bout de quelques heures.
Descendu de la croix par ses proches, Il est enveloppé dans un linge blanc (le « linceul ») et mis au tombeau.
Les chrétiens sont appelés au jeûne (qui consiste à se priver de nourriture suivant l’âge et les forces du fidèle), démarche de pénitence et de conversion, expression de l’attente du Christ.
L’office du Vendredi saint, appelé « célébration de la Passion du Seigneur », est centré sur la proclamation du récit de la Passion.
Il est proposé aux fidèles un Chemin de croix qui suit les étapes de la Passion du Christ.
Le Carême se termine par une période de jeûne et de célébrations plus intenses, la Semaine sainte. Le Carême est un temps de préparation à la commémoration de la Passion et de la Résurrection du Christ.
« Tout est accompli. » C’est la dernière parole de Jésus sur la croix avant son dernier souffle. Qu’avons-nous ici, dans ce mystère, si ce n’est la présence d’un Dieu qui aime jusqu’au bout ! Nous suivons le Christ dans sa Passion, sa mort et sa résurrection. Mais est-ce que nous avons en nous cette certitude que ce Dieu là, vers qui nous nous adressons, ce Dieu là nous aime jusqu’à épouser notre humanité, connaître notre souffrance, et aller jusqu’à la mort pour nous redonner l’Espérance, qui nous permet de rester debout, par sas résurrection, ?
« Tout est accompli. » La mort du Seigneur a accompli, jusqu’à la plus petite, toutes les prophéties qui le concernaient. Et il a pris soin des siens jusqu’au bout. En confiant sa mère à son disciple et son disciple à sa mère, il nous montre, par là aussi, que la souffrance peut être aussi le lieu où l’autre continue d’avoir sa place. Les gestes du Christ sur la Croix et pendant toute sa Passion nous révèlent que ce que nous portons en nous de douloureux, que la souffrance qui accable notre cœur, peut trouver un sens si nous avons cette certitude que l’amour est plus fort. La souffrance est un mal qui nous dépasse, nous le savons bien, mais elle peut être aussi, paradoxalement, source de vie. Jésus sur la croix est, pour nous, la certitude que Dieu est capable de transformer un temps d’épreuves en un temps de grâce. Dieu est capable de faire jaillir la vie là où, à priori, nous ne voyons que la mort.
« Tout est accompli. » Tel un roi portant son sceptre, Jésus porte « lui-même sa croix ». L’œuvre d’amour la plus importante de l’histoire est réalisée. Et nous sommes ici. Nous sommes ici non simplement pour nous rappeler de cela ni pour vivre quelque chose qui est extérieure à nous. Nous sommes ici pour vivre notre propre histoire. Aujourd’hui, encore une fois, Dieu veut nous sauver. Il veut nous donner sa vie. Il veut nous donner son souffle. Par notre vie le Christ continue d’accomplir son œuvre d’amour. Comme lui, nous pouvons nous sentir parfois abandonnés, seuls, rejetés… mais comme lui nous sommes appelés à la confiance, nous sommes appelés à nous abandonner en Dieu. Nous sommes appelés à ce pourquoi nous sommes créés : appelés à l’amour. A cet amour qui se donne, mais pour qu’il puisse se donner, il doit d’abord être reçu. Et la croix est ce grand cri de l’amour ! De cet amour qui se donne sans limites, jusqu’au bout ! De cet amour qui n’abandonne pas. La croix est le lieu vers lequel nous pouvons regarder pour nous rappeler que Dieu nous a tellement aimé, personnellement, qu’il s’est fait l’un de nous pour que nous puissions avancer avec confiance vers lui pour « obtenir miséricorde et recevoir (…) la grâce de son secours. » La croix est le cri silencieux d’un Dieu qui désire être au cœur de notre vie. Elle est le cri d’un Dieu qui nous rappelle que son amour peut transformer profondément notre vie. Et que lui, Dieu, est capable de tout pour nous sauver. AMEN